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La scoliose idiopathique

La scoliose idiopathique est un trouble de la statique de la colonne vertébrale caractérisé par une déformation permanente du rachis dans les 3 plans de l’espace, la déformation essentielle est une rotation des vertèbres les unes par rapport aux autres sur un plan horizontal. Elle survient au cours de l’enfance et, en fonction de l’âge, touche 2 à 5% des enfants, elle est plus fréquente chez les filles que chez les garçons.

Une scoliose est dite « idiopathique » lorsqu’aucune origine médicale n’est décelée, cela comprend 70% des cas de scoliose, les 30% restants regroupent des causes médicales secondaires telles que les origines congénitales, les pathologies neuro-musculaires ou les causes endocriniennes. On distingue aussi l’origine génétique qui nous indique le dépistage de toute la fratrie lorsqu’une scoliose est décelée chez l’un de ses membres.

Les scolioses sont classées en 3 groupes selon l’âge d’apparition:

  • Avant 3 ans: Scoliose infantile
  • De 3 à 10 ans: Scoliose juvénie
  • Après 10 ans: Scoliose de l’adolescent
Courbe d’évolutivité de DUVAL – BEAUPERE

Le risque majeur de la scoliose lorsqu’elle n’est pas dépistée et traitée est son évolutivité vers des formes sévères qui peuvent nécessiter des traitements lourds (corsets, plâtres, chirurgie). Plus une scoliose apparaît jeune, et plus son risque de progression pour atteindre des degrés important de déformation est fort.

La période d’évolution la plus forte se situe entre le début de la puberté (vers 11 ans) et la fin de maturité squelettique (vers 15 ans), c’est là que le risque d’évolutivité est le plus fort et qu’un suivi est le plus important.

Comment dépister une scoliose ?

Hormis les signes de déformation, la scoliose idiopathique n’entraîne pas de douleurs de dos, sa découverte est le plus souvent fortuite au cours d’une consultation ou le résultat d’un dépistage régulier.

La scoliose se dépiste par un examen clinique simple réalisé en cabinet (médecin, ostéopathe, kinésithérapeute) qui permet de déceler des asymétries au niveau de la posture, ainsi que la gibbosité caractéristique de la déviation scoliotique. En fonction du résultat du dépistage et de l’âge du patient, il peut être nécessaire par la suite de réorienter vers le médecin traitant afin de réaliser un bilan radiologique pour prendre des mesures de l’angulation de la déviation et l’âge osseux afin de déterminer le risque d’évolutivité et la thérapeutique la plus adaptée.

Pour en savoir plus sur le dépistage, vous pouvez lire cet article: Scoliose: vérifier le dos de mon enfant.

Quelle prise en charge ?

La prise en charge de la scoliose idiopathique dépend du degré de déviation et de son évolutivité, dans les cas les plus faibles seront conseillé activité physique et rééducation, dans les cas plus sérieux un corset peut être conseillé, dans les cas les plus graves la prise en charge peut être chirurgicale afin d’empêcher l’apparition de symptômes secondaires à la déformation (troubles respiratoires, neurologiques).

L’ostéopathie et la posturologie s’adressent à la scoliose idiopathique en réduisant son risque d’évolutivité par une stimulation de la mobilité du rachis et une amélioration du contrôle postural. Le traitement postural à pour objectif de réduire les facteurs d’évolutivité tels que les asymétries de tonus musculaire, de son côté le traitement ostéopathique vise à restaurer une meilleure mobilité articulaire afin de favoriser les adaptations.

L’objectif du traitement de la scoliose: stopper son évolution

Le plus important dans la prise en charge de la scoliose idiopathique est le diagnostic précoce. En effet, plus le diagnostic est posé tôt et plus la prise en charge aura des chances de freiner une évolution trop importante de la déviation. A l’inverse, le diagnostic tardif aboutit plus favorablement au constat d’une déviation déjà très avancée, la marge de manoeuvre est alors souvent faible.

C’est pourquoi nous conseillons aux parents d’amener en consultation une fois par an leurs enfants en l’absence de scoliose existante, afin de contrôler la colonne vertébrale. Lorsqu’une scoliose est présente, en parallèle du bilan d’évolutivité à réaliser auprès du médecin traitant, nous conseillons la réalisation d’un bilan postural dans le but de diagnostiquer et traiter les facteurs d’évolutivités le plus rapidement possible.